LA LETTRE D’INFORMATION DE GIVAT HAVIVA
– MAI 2025
L’éditorial de la Directrice Générale
Durant la période compliquée du Jour de l'Indépendance,
nous avons pris conscience de la direction que prend le vent de la haine en
Israël. Même les catastrophes naturelles, comme le grand incendie qui s'est
déclaré le jour de l'Indépendance, sont instrumentalisées pour provoquer et
propager haine et violence. Le jour du Souvenir, veille du Jour de
l'Indépendance, alors qu'Israël brûlait et demandait l'aide d'autres pays,
nous avons vu le ministre Ben-Gvir, chargé de la lutte contre les
incendies, se concentrer avant tout sur la propagation de rumeurs et de
fausses nouvelles. Au lieu de s'engager dans la lutte contre les incendies,
il a proféré des accusations infondées contre la population arabe d'Israël.
Il savait qu'il jouait sur les peurs et les préjugés, et il comprenait
qu'il n'avait rien à perdre. Nous savons tous qu'une fois exposé à un
mensonge qui alimente les préjugés, personne ne change plus d'avis quels
que soient les faits. La confrontation à la vérité et la réalité ne guérira
pas la croyance inébranlable dans le mensonge.
Malheureusement, les médias ont relayé ce mensonge, et
le fait que des professionnels aient conclu à l'absence d'incendie
volontaire n'a rien arrangé, et n’arrangera peut-être rien.
C'est l'histoire symbolique d'un État et d'une société
en feu. Les incendiaires sont certains membres du gouvernement et des
journalistes partiaux qui continuent d'attiser la haine et la peur.
La récente et douloureuse baisse des salaires des
enseignants dans le système éducatif public juif et arabe a réussi à unir
parents d'élèves et enseignants. La grève symbolique des enseignants début
mai a tracé une ligne rouge, que nous espérons ne pas franchir. Le
gouvernement actuel a suivi une ligne cynique et malveillante, en réduisant
drastiquement les salaires des enseignants non ultra-religieux, et un
projet de loi visant à augmenter les salaires du Premier ministre, des
ministres et des députés a été soumis au vote. Si l'assèchement du système
éducatif public israélien n'est pas encore achevé, cette mesure le brisera.
En tant qu'organisation éducative, Givat Haviva se tient aux côtés des
enseignants et des éducateurs et appelle le Ministère des Finances à
annuler les baisses de salaires honteuses des enseignants, eux qui
perçoivent déjà des salaires faibles, voire humiliants.
Malgré l'annonce d'une intensification de la guerre à
Gaza et l'éloignement d'un accord sur le retour des otages et la fin des
combats, ainsi que les attaques de missiles qui réussissent à frapper
Israël, nous continuons à œuvrer pour les valeurs d'égalité et de société solidaire.
Nous demandons aux enseignants et aux élèves de se hisser au-delà de la
réalité et d'imaginer un avenir normal. Nous leur demandons de faire ce que
les adultes qui les entourent et leurs dirigeants ne peuvent ou ne veulent
faire.
Et envers et contre tout, nous poursuivrons notre action.
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Michal Sella
Directrice Générale, Givat Haviva
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Dans la presse
Des nouvelles des programmes
À quoi ressemblerait une nouvelle implantation mixte
judéo-arabe? Quel sera son nom ? Quelles institutions y
fonctionneront ? Y aura-t-il une synagogue ? Une mosquée ?
Un court de tennis ? Un espace public où chacun se sentira bien ?
À quoi ressembleront les maisons ? Dans quelle langue l'école
enseignera-t-elle ? Les élèves des écoles de Ma'awiya et de Megiddo,
qui ont participé cette année au programme « Les Enfants Enseignent
aux Enfants » de Givat Haviva, se sont réunis pour planifier leur projet
d’implantation et ont réalisé leurs rêves sur des panneaux d'affichage
colorés – ensemble !
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Notre dernière réunion de la série destinée aux
étudiants arabes pour leur présenter la société juive en Israël s'est tenue
au kibboutz Ma'anit et s'est concentrée sur le concept d’implantation.
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Les participants au programme « À travers les yeux
des autres », qui réunit des jeunes juifs et arabes lors d’excursions
photographiques, ont visité la maison de Michal et Ori au Moshav Yirgav.
Cette visite, organisée à l'occasion de Pessah, a permis aux jeunes de
découvrir la table traditionnelle du Seder et d'obtenir des explications
sur la fête et ses coutumes. Au cours de la visite, les jeunes invités ont
découvert l'histoire de la famille et du Moshav, avant de participer à une
visite photographique des environs.
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Notre programme « HiTech », qui favorise l'entrée des
jeunes Arabes dans le secteur des hautes technologies, s'est réuni ce
mois-ci au Collège de Netanya avec l'équipe de l’association « Tsofen-Tashbik ». Les
étudiants ont découvert les opportunités du marché des hautes technologies
et ont reçu des conseils pour la recherche d'emploi, la rédaction de CV et
la préparation aux entretiens d'embauche. Ces jeunes travaillent dur et
méritent de réaliser leurs rêves.
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Le programme « Langue commune » a
organisé une journée d'activités au collège Ibn Khaldun, dans le village de
Manda.
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Au Centre d’Art de Givat Haviva
« Où vont les Muses ? » Le Centre d’Art organise
une conférence sur le rôle de l'art en période de tension extrême.
Artistes, créateurs, commissaires d'exposition, intellectuels et pratiquants
visiteront la galerie de Givat Haviva pour l'exposition collective « Or
Pera » (Lumière sauvage) et y rencontreront les dix jeunes artistes qui
ont vécu ensemble à Givat Haviva ces derniers mois dans le cadre du
programme de Résidence partagée.
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A l’Institut de Langue et Civilisation arabe
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En avril, un cours d'arabe complet et multidisciplinaire
a été lancé avec divers intervenants, proposant des cours d'arabe parlé,
d'arabe littéraire, de langue journalistique et des conférences sur la
culture arabe.
Ce mois-ci, des étudiants de l'Institut d'études arabes
ont participé à la « Marche du printemps » à Ma'anit. Ils ont
rencontré un groupe de Beit Ekstein, une organisation œuvrant pour
l'inclusion des personnes handicapées. Ensemble, ils ont parcouru environ
2,5 km dans la forêt de Ma'anit et ont participé à des jeux, des
chants, des danses et des concours.
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