LA LETTRE D'INFORMATION DE GIVAT HAVIVA - NOVEMBRE 2022
Chers amis,
Nous ne cacherons pas que les résultats des élections à la Knesset
de la semaine dernière nous ont tous remplis d'inquiétude pour l'avenir
du pays, avec un gouvernement qui s'appuiera sur des éléments racistes.
Ces composantes racistes expriment clairement leur opposition
pour Israël à toute ouverture vers une société solidaire et
la paix. Ils sont fondamentalement opposés au principe d'égalité censé
être la base de la démocratie israélienne.
Le renforcement de l'extrême droite
et sa main-mise sur le gouvernement peuvent encourager certains groupes
à chercher la régression de l'Etat et du pays sur les plans de la défense
des droits des minorités, de la protection du système judiciaire et du
renforcement de la démocratie.
Néanmoins, malgré la déception et
l'inquiétude, nous pouvons encore influer sur l'avenir d'Israël. Le
système politique n'est pas tout. Le travail de la société civile et
l'éducation ont un impact considérable sur la direction que prendra la
société israélienne. Et il est important de rappeler qu'environ la
moitié de la population, juive comme arabe, soutient toujours une
gouvernance modérée, la démocratie et la pleine inclusion de tous les
citoyens de l'État.
Par le passé, Givat Haviva a déjà
relevé plusieurs défis du même ordre, face à des gouvernements qui
cherchaient à tirer parti de la division, de la haine et du racisme en
Israël. Mais même dans les moments les plus sombres, nous avons
toujours continué à chercher et à diffuser la lumière. Et il
en est de même maintenant. Nous continuons à promouvoir nos programmes
éducatifs et nos rencontres, à élargir les cercles du dialogue public
et à promouvoir l'égalité pour la société arabe, avec des programmes
mettant en œuvre notre vision d'une société solidaire qui est notre
idéal. Nous appellerons sans relâche les institutions gouvernementales
à intensifier leur implication et leur investissement dans la lutte
contre la discrimination et le racisme, tout en travaillant de concert
avec d'autres organisations et forces luttant elles aussi pour
améliorer la société israélienne.
Notre grande expérience, et les
techniques que nous avons élaborées depuis 73 ans, avec votre soutien
constant, nous aident à surmonter les obstacles présents et à avancer
encore vers la construction d'une société juste, dans la paix et
l'égalité.
Nous ne pouvons pas nous permettre
le luxe du désespoir. Nous n'avons pas d'autre terre, pas d'autre
société. Si nous voulons vivre dans une société juste et démocratique,
nous y vivrons ensemble.
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Chers amis
et partenaires,
A peine avions-nous terminé le mois des fêtes juives, que nous avons
fait face à des élections nationales. Avec la formation d'une
coalition et la nomination de ministres qui pourraient constituer le
gouvernement le plus à droite qu'Israël ait jamais connu, notre
travail pour encourager et faire émerger une société solidaire, basée
sur l'égalité de tous les citoyens de l'État d'Israël, va rencontrer
des défis de taille dans l’obtention de financements et de soutiens
publics. Nous sommes plus déterminés que jamais à jouer notre
rôle et promouvoir la démocratie, l'égalité et une société solidaire,
quel que soit l'environnement politique.
La manière dont nous y parvenons actuellement sont, par exemple, notre Centre d'art qui ouvre de nouveaux cours et accueille les
premiers participants à un tout nouveau programme de résidence
d'artistes juifs et arabes, le premier du genre en Israël ; les
cours d'arabe au Centre judéo-arabe pour la paix qui comptent maintenant un nombre record de participants ; les programmes réunissant
des enfants juifs et arabes pour des rencontres, qui sont plus demandés
qu'ils ne l'ont été depuis des années ; la formation de
médiateurs pour nos centres de médiation dans les localités arabes qui attire l'attention des médias : ce programme met en avant le
rôle des communautés dans la protection de la sécurité personnelle des
résidents et la diminution de la criminalité et de la violence.
Les citoyens palestiniens d'Israël contribuent à la réduction
de la criminalité et de la violence dans leurs communautés en
créant des centres de médiation. Givat Haviva applique
l'expertise et l'expérience de son centre judéo-arabe à la formation
de médiateurs dans le cadre d'un projet qui va plus loin en créant
des centres de médiation. Au cours des derniers mois, 22 citoyens
locaux de diverses professions ont été formés à la médiation et à la
résolution des conflits dans quatre communautés : Sha'ab,
Buheina-Jahadat, Gush Halav, Mizra. La cinquième communauté
participante, Peki'in, se lancera dans le programme d'ici la fin de
l'année. Le programme de formation est reconnu par le Ministère
de la Justice. Les maires et les autorités locales des communes
participantes le soutiennent. Les médiateurs ont été choisis en
fonction de leur engagement bénévole et du fait qu'ils sont largement
acceptés par les membres de leurs communautés.  | |
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Cérémonie de certification
pour 22 médiateurs formés
au programme de Givat Haviva
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La rigueur de leur travail est assurée dans les prochaines étapes du programme,
prévoyant que les médiateurs nouvellement certifiés seront supervisés
par des professionnels chevronnés et une supervision universitaire. Les
tribunaux renverront les cas à la médiation au fur et à mesure de
l'avancement du programme. La communauté apprendra à rechercher
la résolution des conflits locaux dans le centre de médiation plutôt
que de s'adresser d’emblée aux tribunaux. Le programme a déjà été
largement couvert par les médias arabes en Israël. Tout indique
son succès et sa reproductibilité.
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Ouverture des cours de
médiation à Buheina-Jahadat
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Ouverture des cours de
médiation à Gush Halav
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Éduquer le
public juif à comprendre le rôle des inégalités dans la genèse de la
criminalité dans les communautés arabes était
le but de la campagne Bnei Hamakom [littéralement,
"Les gens du coin"]. Nous avons produit une série de clips vidéo grâce au généreux soutien de la fondation allemande Friedrich
Ebert Stiftung. Ils visent à expliquer la violence et la criminalité
dans la société arabe. Cette campagne cherche à faire un sort
aux mythes et à la désinformation, qui donnent l’occasion à certains
de prétendre que « c’est la culture arabe qui est la cause de
cette montée de la criminalité ». La campagne vise en outre
à expliquer le développement historique de la méfiance à l'égard de
la police et l’absence de maintien de l’ordre par la police dans les
localités arabes. Le phénomène NEET (« Not Engaged in Education, Employment or Training ») parmi les jeunes adultes
est également couvert comme une des causes du problème, bien qu'il
s'agisse d'une question à part entière où l'intervention
du gouvernement est nécessaire.
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Galerie de photos des invités
et des événements sur le campus
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Une délégation de
vice-présidents et de doyens d'universités américaines en visite à
Givat Haviva pour découvrir comment nous encourageons une société solidaire
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Givat Haviva accueille le
maire de Düsseldorf, M. Stephan Keller et sa délégation. Düsseldorf,
capitale de la Rhénanie du Nord-Westphalie est notre partenaire de
longue date, et soutient de date récente le programme de résidence
d'artistes.
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Séance de clôture d'une série
de rencontres entre des jeunes de Yodfat (lycée juif) et Kaokab
(lycée arabe), chantant une chanson écrite conjointement (à gauche)
exprimant l'impact positif
de leurs expériences partagées.
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Des étudiants arabes du
Netanya College se préparent à des sessions d'études marathon dans le
cadre du programme Givat Haviva pour encourager et promouvoir leur
entrée dans le monde de la haute technologie.
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