(suite de l'article)
Givat Haviva est entourée
des communes de Pardes Hanna-Karkur, Hadera, Césarée, Kfar Qara, Umm al Fahm,
Tarkum et Jatt. Le programme a reçu la candidature de 150 jeunes venant de 6
écoles. Les candidats ont été interrogés, évalués et les vingt étudiants
choisis ont dû obtenir la permission de leurs deux parents, dont la
participation est également requise.
En Israël, les populations
vivent généralement en communautés distinctes, d’aucuns disent une mosaïque. Yaniv Sagee,
directeur exécutif du Centre, nous a déclaré : « [...] Givat Haviva fait frontalement
face à la fracture sociale. Ce programme [...] relie depuis 18 ans des jeunes
adolescents arabes et juifs dans le cadre d'un objectif plus large visant à
construire une société inclusive et cohérente, une société solidaire …. ».
Les participants se sont réunis un
après-midi par semaine pour étudier les techniques de la photographie, et ont,
dans le cadre de ce programme multi-facettes, exploré les problèmes affectant
les citoyens israéliens. Les élèves ont réfléchi à leurs propres origine, coutumes
et société, ainsi que celles de leurs coparticipants. Ils ont été encouragés à
demander ce qui pouvait être envisagé par delà les communautés d'origine, comme
par exemple la signification de Yom HaAtzmaut et Yom HaNakba, l'hymne national
HaTikva, la question de l’émancipation des femmes et de l’attitude à l'égard de
l’homosexualité. Rien n'était hors sujet ; la curiosité prudente a fait place à
la compréhension mutuelle.
Tout au long de l’année les
participants ont partagé leurs expériences, voyageant ensemble en Israël et –
cerise sur le gâteau – passant trois semaines cet été près de New York dans la
colonie de vacances d’Hashomer Hatzair.
Le thème central était un masque
blanc, choisi comme neutralisant d’identité, dissimulant et révélant tout à la
fois. Yazda a déclaré: « Travailler avec le groupe m'a rendue plus attentive.
Ces enfants ont un sacré poids sur les épaules ; le conflit est complexe. Nous
voulions nous positionner différemment. » Elle constate le succès de cette approche dans
les œuvres. «Les masques blancs ont couvert les différences. La puissance de la
photographie a mis le conflit en lumière et incité les gens à réfléchir. » Les
photos ont d’abord été exposées à New York et au New Jersey puis, après la
Galerie de la Paix, seront montrées dans les 6 écoles participantes.
Noga Barzon de Pardes Hanna, la
deuxième de quatre sœurs, dont la mère est consultante en environnement et dont
le père travaille dans les hautes technologies, fréquente le lycée Mava’ot
Yaron. Elle décrit son chez elle comme « une petite maison rurale ».
Au début, se porter volontaire pour accueillir le groupe était à la fois « amusant
et aussi un peu bizarre : faire voir à tout le monde où je vis », a déclaré
Noga. Elle a aidé à préparer en cuisinant avec son grand-père, originaire de
Tripoli, leur couscous traditionnel à la libyenne du vendredi soir, un plat
inconnu de leurs invités arabes. « En fin de compte, c'était très satisfaisant
d'avoir tout le monde là », a-t-elle conclu.
Abdallah Watted a été motivé à
postuler par le désir de rencontrer des juifs et d’entendre leurs opinions. Sa
famille est établie depuis de nombreuses générations à Jatt, un « village musulman
conservateur » de 1 400 habitants. Sa mère enseigne et détient un doctorat en
génie civil du Technion, son père a étudié l’informatique en Allemagne et enseigne
à Beit Berl. Abdallah, l'aîné des cinq enfants, fréquente le lycée de Jatt, où
« tout le monde doit se conformer aux règles de l'islam », et son école ne fait
pas partie du projet.
La famille Watted a
également accueilli le groupe. Noga se souvient de leur maison comme d’un
«château» avec deux cuisines et salons privés et publics. La mère d’Abdallah avait
préparé une grande variété de plats.
Abdallah a déjà séjourné
en Angleterre et participé au programme Model de l'ONU, mais sa visite aux
États-Unis était une première. Ils savaient qu’ils seraient 10 Arabes
israéliens au milieu de cent quarante jeunes du monde entier. Avant leur
arrivée, on leur a parlé de l’accueil du Shabbat et ils ont adoré les danses
folkloriques israéliennes et arabes, un souvenir marquant pour Abdallah. Violoniste
depuis l’âge de 7 ans, Abdallah a joué de la musique arabe lors du vernissage
de l'exposition.
En dépit des nombreux
problèmes, Abdallah a déclaré: « Nous devons sortir des sentiers battus,
nous devons mettre l’accent sur une société solidaire, percer les barrières et obtenir
l’égalité ».
Noga estime quant à elle
que ces barrières sont déjà brisées. Ils restent en contact sur What’sApp et se
rencontrent. Noga conclut : «Nous ne voyons pas toujours toute la vérité; nous ne
voyons que ce qui est montré vers l'extérieur. Maintenant que j’ai vu leur côté des
choses, je les vois comme des êtres humains. »
« Sous
le Masque » à la Galerie de la Paix de Givat Haviva, jusqu'au 5 octobre.
Dimanche au jeudi de 9h à 16h
Givat Haviva est entourée
des communes de Pardes Hanna-Karkur, Hadera, Césarée, Kfar Qara, Umm al Fahm,
Tarkum et Jatt. Le programme a reçu la candidature de 150 jeunes venant de 6
écoles. Les candidats ont été interrogés, évalués et les vingt étudiants
choisis ont dû obtenir la permission de leurs deux parents, dont la
participation est également requise.
En Israël, les populations
vivent généralement en communautés distinctes, d’aucuns disent une mosaïque. Yaniv Sagee,
directeur exécutif du Centre, nous a déclaré : « [...] Givat Haviva fait frontalement
face à la fracture sociale. Ce programme [...] relie depuis 18 ans des jeunes
adolescents arabes et juifs dans le cadre d'un objectif plus large visant à
construire une société inclusive et cohérente, une société solidaire …. ».
Les participants se sont réunis un après-midi par semaine pour étudier les techniques de la photographie, et ont, dans le cadre de ce programme multi-facettes, exploré les problèmes affectant les citoyens israéliens. Les élèves ont réfléchi à leurs propres origine, coutumes et société, ainsi que celles de leurs coparticipants. Ils ont été encouragés à demander ce qui pouvait être envisagé par delà les communautés d'origine, comme par exemple la signification de Yom HaAtzmaut et Yom HaNakba, l'hymne national HaTikva, la question de l’émancipation des femmes et de l’attitude à l'égard de l’homosexualité. Rien n'était hors sujet ; la curiosité prudente a fait place à la compréhension mutuelle.
Les participants se sont réunis un après-midi par semaine pour étudier les techniques de la photographie, et ont, dans le cadre de ce programme multi-facettes, exploré les problèmes affectant les citoyens israéliens. Les élèves ont réfléchi à leurs propres origine, coutumes et société, ainsi que celles de leurs coparticipants. Ils ont été encouragés à demander ce qui pouvait être envisagé par delà les communautés d'origine, comme par exemple la signification de Yom HaAtzmaut et Yom HaNakba, l'hymne national HaTikva, la question de l’émancipation des femmes et de l’attitude à l'égard de l’homosexualité. Rien n'était hors sujet ; la curiosité prudente a fait place à la compréhension mutuelle.
Tout au long de l’année les
participants ont partagé leurs expériences, voyageant ensemble en Israël et –
cerise sur le gâteau – passant trois semaines cet été près de New York dans la
colonie de vacances d’Hashomer Hatzair.
Le thème central était un masque blanc, choisi comme neutralisant d’identité, dissimulant et révélant tout à la fois. Yazda a déclaré: « Travailler avec le groupe m'a rendue plus attentive. Ces enfants ont un sacré poids sur les épaules ; le conflit est complexe. Nous voulions nous positionner différemment. » Elle constate le succès de cette approche dans les œuvres. «Les masques blancs ont couvert les différences. La puissance de la photographie a mis le conflit en lumière et incité les gens à réfléchir. » Les photos ont d’abord été exposées à New York et au New Jersey puis, après la Galerie de la Paix, seront montrées dans les 6 écoles participantes.
Noga Barzon de Pardes Hanna, la deuxième de quatre sœurs, dont la mère est consultante en environnement et dont le père travaille dans les hautes technologies, fréquente le lycée Mava’ot Yaron. Elle décrit son chez elle comme « une petite maison rurale ». Au début, se porter volontaire pour accueillir le groupe était à la fois « amusant et aussi un peu bizarre : faire voir à tout le monde où je vis », a déclaré Noga. Elle a aidé à préparer en cuisinant avec son grand-père, originaire de Tripoli, leur couscous traditionnel à la libyenne du vendredi soir, un plat inconnu de leurs invités arabes. « En fin de compte, c'était très satisfaisant d'avoir tout le monde là », a-t-elle conclu.
Abdallah Watted a été motivé à postuler par le désir de rencontrer des juifs et d’entendre leurs opinions. Sa famille est établie depuis de nombreuses générations à Jatt, un « village musulman conservateur » de 1 400 habitants. Sa mère enseigne et détient un doctorat en génie civil du Technion, son père a étudié l’informatique en Allemagne et enseigne à Beit Berl. Abdallah, l'aîné des cinq enfants, fréquente le lycée de Jatt, où « tout le monde doit se conformer aux règles de l'islam », et son école ne fait pas partie du projet.
Le thème central était un masque blanc, choisi comme neutralisant d’identité, dissimulant et révélant tout à la fois. Yazda a déclaré: « Travailler avec le groupe m'a rendue plus attentive. Ces enfants ont un sacré poids sur les épaules ; le conflit est complexe. Nous voulions nous positionner différemment. » Elle constate le succès de cette approche dans les œuvres. «Les masques blancs ont couvert les différences. La puissance de la photographie a mis le conflit en lumière et incité les gens à réfléchir. » Les photos ont d’abord été exposées à New York et au New Jersey puis, après la Galerie de la Paix, seront montrées dans les 6 écoles participantes.
Noga Barzon de Pardes Hanna, la deuxième de quatre sœurs, dont la mère est consultante en environnement et dont le père travaille dans les hautes technologies, fréquente le lycée Mava’ot Yaron. Elle décrit son chez elle comme « une petite maison rurale ». Au début, se porter volontaire pour accueillir le groupe était à la fois « amusant et aussi un peu bizarre : faire voir à tout le monde où je vis », a déclaré Noga. Elle a aidé à préparer en cuisinant avec son grand-père, originaire de Tripoli, leur couscous traditionnel à la libyenne du vendredi soir, un plat inconnu de leurs invités arabes. « En fin de compte, c'était très satisfaisant d'avoir tout le monde là », a-t-elle conclu.
Abdallah Watted a été motivé à postuler par le désir de rencontrer des juifs et d’entendre leurs opinions. Sa famille est établie depuis de nombreuses générations à Jatt, un « village musulman conservateur » de 1 400 habitants. Sa mère enseigne et détient un doctorat en génie civil du Technion, son père a étudié l’informatique en Allemagne et enseigne à Beit Berl. Abdallah, l'aîné des cinq enfants, fréquente le lycée de Jatt, où « tout le monde doit se conformer aux règles de l'islam », et son école ne fait pas partie du projet.
La famille Watted a
également accueilli le groupe. Noga se souvient de leur maison comme d’un
«château» avec deux cuisines et salons privés et publics. La mère d’Abdallah avait
préparé une grande variété de plats.
Abdallah a déjà séjourné
en Angleterre et participé au programme Model de l'ONU, mais sa visite aux
États-Unis était une première. Ils savaient qu’ils seraient 10 Arabes
israéliens au milieu de cent quarante jeunes du monde entier. Avant leur
arrivée, on leur a parlé de l’accueil du Shabbat et ils ont adoré les danses
folkloriques israéliennes et arabes, un souvenir marquant pour Abdallah. Violoniste
depuis l’âge de 7 ans, Abdallah a joué de la musique arabe lors du vernissage
de l'exposition.
En dépit des nombreux
problèmes, Abdallah a déclaré: « Nous devons sortir des sentiers battus,
nous devons mettre l’accent sur une société solidaire, percer les barrières et obtenir
l’égalité ».
Noga estime quant à elle
que ces barrières sont déjà brisées. Ils restent en contact sur What’sApp et se
rencontrent. Noga conclut : «Nous ne voyons pas toujours toute la vérité; nous ne
voyons que ce qui est montré vers l'extérieur. Maintenant que j’ai vu leur côté des
choses, je les vois comme des êtres humains. »
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