LA LETTRE D'INFORMATION DE GIVAT HAVIVA
MAI 2024
Traduction automatique, relecture MAG
Les textes au bout des liens n'ont pas été relus
L’éditorial de la Directrice Générale |
Cette année ne ressemble à rien de ce que nous
aurions pu imaginer. Nous n’avions jamais imaginé que cette année scolaire se
terminerait avec des otages restant en captivité, avec la terrible guerre en
cours à Gaza et des dizaines de milliers d’évacués sans abri et confrontés à
un avenir incertain. Malgré ces dures réalités, des dizaines d’élèves
israéliens – arabes et juifs – et du monde entier ont choisi de poursuivre
leurs études en Israël au Lycée international de Givat Haviva, YOUNITED. La
réussite de leurs études nous a rappelé que ceux qui travaillent dans le
domaine de l’éducation, qui s’engagent quotidiennement auprès des jeunes
esprits, transmettent un bien précieux : l’espoir. Nous avons l’occasion de
voir de nouvelles générations suivant un enseignement fondé sur l’égalité et la
justice, capables de gérer la complexité et de vivre ensemble même dans des
moments qui mettent à l’épreuve la détermination des adultes qui les entourent.
Le Lycée international de Givat Haviva, qui a rouvert ses portes une semaine
seulement après le 7 octobre, était peut-être le seul cadre éducatif commun qui
a fonctionné pour la jeunesse juive et arabe en Israël à cette époque. Nos élèves,
dont certains ont perdu des membres de leur famille en Israël et à Gaza, sont
revenus sur le campus, le considérant comme le seul endroit où faire face à la
peur et au deuil. Comme vous le verrez dans cette lettre d’information,
nous avons poursuivi nos activités visant à renforcer la société solidaire
avec des universités et des institutions de tout le pays. Nous avons organisé
une conférence inédite en coopération avec l'Université de Haïfa sur le thème
de la langue hébraïque pour la société arabe. Le défi crucial pour
l’intégration des Arabes en Israël est la maîtrise de l’hébreu. Le manque de
maîtrise de l’hébreu parlé constitue un obstacle important pour les jeunes
hommes et femmes arabes en Israël, dans le monde universitaire, dans l’emploi
et dans la vie quotidienne. Sans ces compétences linguistiques, les jeunes
Arabes, quel que soit leur talent, ne peuvent réaliser leur potentiel et
contribuer pleinement à la société. De plus, nous sommes fiers d'avoir organisé une
conférence nouvelle sur l'impact de la crise actuelle sur l'art et la
culture. Nous avons appris qu’une douleur profonde traverse toutes les
communautés, réduisant au silence les artistes arabes et obligeant les
artistes juifs à s’autocensurer. Je nous souhaite à tous un certain retour à la
normale avant l’été. Que les otages reviennent, que les combats cessent et
que chacun puisse rentrer chez lui pour commencer l’indispensable travail de convalescence. Michal Sella Directrice générale de Givat Haviva מיכל סלע מנכ"לית ميخال سيلع مديرة عامة |
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Centre judéo-arabe pour la Paix : Conférence « Langue
hébraïque et jeunes générations dans la société arabe » |
Le manque de maîtrise de l’hébreu entrave
considérablement l’intégration des jeunes Arabes sur le marché du travail,
dans le monde universitaire et dans la société israélienne. La plupart des
étudiants arabes n’obtiennent pas le score minimum au test de compétence en
langue hébraïque requis pour les études de premier cycle. En réponse, la conférence « La langue hébraïque et les
jeunes générations dans la société arabe en Israël » s'est tenue le 8 mai à
l'Université de Haïfa, à l'initiative du Centre judéo-arabe pour la paix de
Givat Haviva et de l'unité Diversité, inclusion et communauté de l'Université
de Haïfa. Des enseignants, de hauts représentants de
ministères, des organisations de la société civile, des chercheurs et des
universitaires ont assisté à des présentations de recherches approfondies et
ont engagé un dialogue direct avec les décideurs politiques. Quatre rapports
d'experts ont donné une analyse détaillée et des recommandations pratiques
pour améliorer la maîtrise de l'hébreu chez les étudiants arabes. Dans sa conférence principale, le Dr Marian Tehawkho
a présenté des données alarmantes issues d'une enquête auprès d'élèves de
sixième, montrant que 56 % des élèves arabes n'utilisent pas l'hébreu en
dehors de l'école. Elle a critiqué le manque d’uniformité du système éducatif
arabe dans l’évaluation des connaissances en hébreu et le manque de
coordination entre écoles, universités et établissements professionnels. Tehawkho a également présenté les données d'un rapport
politique de l'Institut Aharon de l'Université Reichman datant de 2020,
qu'elle a co-écrit avec Idit Kalisher et Ido Moshkalev, montrant que : • Parmi la population arabe d'Israël, il existe une
corrélation positive entre la connaissance de l'hébreu, le niveau de salaire
et l'augmentation des chances de trouver un emploi. • Le salaire moyen des hommes arabes maîtrisant
l'hébreu est 19,7 % plus élevé que celui de leurs homologues ne maîtrisant
pas l'hébreu. • Le salaire moyen des femmes arabes maîtrisant
l'hébreu est 20,2 % plus élevé que celui de leurs homologues ne maîtrisant
pas l'hébreu. • Améliorer le niveau de maîtrise de l'hébreu parmi
la population arabe en âge de travailler augmenterait le PIB annuel de 1,27
milliard de NIS (300 millions d’Euros). Tehawkho a noté que, malgré une légère amélioration
de la situation, la proportion d'hommes arabes maîtrisant l'hébreu a diminué
depuis 2016. Les intervenants de la conférence ont identifié les
principales défaillances de l'enseignement de l'hébreu au sein du système
éducatif arabe, notamment la séparation des systèmes éducatifs, la formation
insuffisante des enseignants, le manque d'exposition à l'hébreu en dehors de
l'école et un contenu sans rapport avec la vie des élèves. Hadar Fox, le représentant de l'éducation à la
division budgétaire du Ministère des Finances, a déclaré que « ce n'est
que ces dernières années que des outils ont été créés pour mesurer la
connaissance de l'hébreu à tous les niveaux » et a ajouté que
« souvent, il y a un décalage entre les plans du ministère de
l'Éducation et ce qui se passe dans les salles de classe. » La directrice de la Division A de l'éducation arabe
au Ministère de l'Éducation, Shirin Hafi-Natur, est entièrement d'accord sur
le fait que « quelque chose n'a pas fonctionné jusqu'à présent ».
Elle a déclaré qu'il y avait un problème de coordination des attentes et que
« l'hébreu était considéré comme un domaine de connaissance et non comme un
outil de communication ». Hafi-Natur a annoncé l’intention du Ministère de
soumettre au gouvernement une proposition de résolution concernant les études
hébraïques, soulignant la nécessité d’un changement tant dans la conception
que dans la pédagogie. La conférence a constitué une étape importante dans
la sensibilisation à l’urgence d'améliorer les études de l’hébreu dans la
société arabe, et a lancé un appel à l'action et à la coopération entre
toutes les parties concernées, tout en soulignant les changements
pédagogiques et conceptuels nécessaires. Ceci est essentiel pour garantir un
avenir meilleur aux Arabes en Israël. |
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Conférence “Les Muses ne sont pas silencieuses": L’Art, les Juifs et les Arabes en temps de guerre et de crise |
Le 18 mai, le Centre commun d'art de Givat Haviva a accueilli la conférence « Les Muses ne sont pas silencieuses », qui a abordé la question cruciale du rôle de l'art en temps de guerre, tout en offrant un espace sûr et ouvert d'expression et de dialogue entre les communautés artistiques juive et arabe israéliennes. Michal Sella, DG de Givat Haviva, a souligné la
nécessité de l'inclusivité et d'espaces de libre expression : « Nous nous
engageons dans l'art, l'éducation artistique et la promotion des jeunes
artistes – juifs et arabes – parce que nous croyons qu'il faut fournir un
espace d'expression et des opportunités pour la fertilisation croisée, la
connaissance et l'apprentissage ; pour ouvrir les portes et créer l'égalité
des chances dans tous les domaines, y compris l'art. » Anat Lidror, directrice du Shared Art Center, a
souligné le rôle de l'art dans la révélation de la complexité à une époque
polarisée en Israël et dans le monde : « Ce domaine porte en lui la liberté
d'un changement fondamental et profond de vision et de conscience, un
changement qui est possible, quand on sort vraiment des sentiers battus, de l’ordre
ancien, et qu’on arrive à imaginer différemment. » Le point culminant de la conférence a été une
conversation entre deux artistes remarquables, la Palestinienne Hanan Abu
Hussein et l'Israélienne Yael Bartana. Nous avons appris que la profonde
douleur qui traverse les communautés réduit au silence les artistes arabes et
oblige les artistes juifs à s'autocensurer dans leurs expressions de
solidarité avec les souffrances de Gaza, un point commun que nous devons
aborder ensemble. Une table ronde sur le pouvoir et le rôle des
artistes en temps de guerre et de crise a offert un aperçu du monde complexe
de la culture. Farid Abu Shakra, artiste, chercheur et activiste, a parlé de
briser le cycle de la victimisation, soulignant qu'en tant que citoyen arabe
israélien, il ne veut plus vivre en victime. Dalit Matityahu, conservatrice principale de l’art
israélien au Musée de Tel Aviv, a souligné la symétrie des politiques entre
Israël et Gaza, les deux se revendiquant comme victimes – une réflexion
fascinante mais douloureuse. Alaa Dakka, acteur et chanteur arabe, a mis en garde
contre les dangers des nouvelles lois et réformes adoptées « sous le
radar » pendant la guerre. Sabrin Hogirat, du Ministère de la Culture, a promis
de soutenir les initiatives encourageant le dialogue et l'action commune
entre juifs et arabes dans le domaine des arts. L'événement a renforcé l'importance et le pouvoir de
l'art pour stimuler le dialogue et aborder les problèmes de société, tant en
Israël qu'à l'échelle internationale. |
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Michal Sella, Directrice générale, au Symposium international
pour la Paix à Vienne |
Michal Sella a participé au symposium « Perspectives
mondiales sur la paix en temps de conflit » à Vienne, parrainé par le Musée
juif de Vienne et le Séminaire mondial de Salzbourg. L'événement a réuni des
dirigeants, des leaders politiques et des organisations de la société civile venant
de zones de conflit du monde entier. La nouvelle exposition sur la paix au
Musée juif de Vienne présentait le Prix UNESCO d'éducation pour la paix
décerné à Givat Haviva en 2001. |
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Cours d’Arabe parlé pour gynécologues et autres spécialistes |
« Elle est venue accoucher avec sa mère. Elle
ne connaissait pas l'hébreu. Son mari est en chemin. Personne dans l'équipe ne
connaissait l'arabe, et la seule femme juive qui l’avait étudié à Givat Haviva
n'était pas là. Nous avons décidé que c’en était trop... » Des situations décourageantes comme celle-ci, dans
laquelle une mère arabe arrive dans la salle d’accouchement sans connaître
l’hébreu et où aucun membre du personnel ne parle arabe, sont une réalité
quotidienne dans les hôpitaux israéliens. Ces situations constituent un défi
important pour le personnel médical, qui a du mal à remplir efficacement son
rôle dans le traitement des patients. L'Institut d'études arabes de Givat Haviva a pris la
situation au sérieux et a répondu aux demandes du terrain. En mai, nous avons
ouvert trois cours en ligne destinés aux médecins spécialistes, gynécologues
et sages-femmes. Les médecins apprennent l’arabe parlé, en mettant
l’accent sur les termes pertinents dans le domaine, et pratiquent des
simulations de rencontres avec des mères parturientes arabes, en tenant
compte des nuances linguistiques et du contexte culturel des patientes. Samia Mahamid a déclaré : « Je suis
personnellement très touchée. Je me souviens de mon accouchement et je
ressens un grand honneur de contribuer à améliorer l'expérience des mères
arabes avec leurs médecins. Dans ces moments particuliers, la communication
et une langue commune sont essentielles. » L'Institut d'études arabes œuvre depuis de
nombreuses années pour rendre la langue arabe accessible à divers domaines
professionnels. |
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En bref |
Un cours sur la conduite de groupes de dialogue
entre adolescents, en coopération avec l'Institut Magid de l'Université
hébraïque, a débuté ce mois-ci à Givat Haviva. |
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Ce mois-ci, dans le cadre du programme « Les
Enfants enseignent aux Enfants », les élèves du lycée ORT Shahar de Pardes
Hana ont participé à une discussion complexe et productive sur le 7 octobre
et les relations judéo-arabes depuis le début de la guerre. |
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Les enseignants de notre programme de formation
« Compagnons de route » se sont réunis lors d'un séminaire final de
deux jours à Hadera. |
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YOUNITED-
Lycée International de Givat Haviva |
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Les élèves de Terminale du Lycée international
YOUNITED ont célébré leur remise des diplômes avec une série de
manifestations passionnantes, culminant par une cérémonie festive à laquelle
ont participé les élèves et les enseignants, les parents et les invités du
monde entier. Les diplômés ont souligné les valeurs du partenariat
et de l’amitié judéo-arabes et leur sentiment que Givat Haviva est comme leur
deuxième maison. L'approche pédagogique innovante de l'école, axée sur la
création d'un cadre communautaire stable et respectueux avec des espaces de
dialogue, s'est avérée particulièrement efficace pendant la guerre. Ce succès
a été reconnu par le Ministère de l’Éducation et le Lycée est considéré comme
un modèle d’éducation à la vie partagée, même en temps de crise. Nous souhaitons aux diplômés beaucoup de succès dans
leurs projets futurs et attendons avec impatience leur implication continue
dans Givat Haviva. Pour plus de renseignements et les inscriptions de
la prochaine année scolaire, contacter le bureau des admissions : +972 (4) 617-4427 | admissions@givathaviva.org.il |
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