Bourses Danielle Haddad

Les Bourses Danielle Haddad
 
en mémoire de notre Amie Danielle Haddad, décédée en 2015
 
 
Avec la mise en place depuis 2016 des Bourses Danielle Haddad, les Amis français de Givat Haviva soutiennent un roulement de quatre étudiants arabes israéliens (idéalement deux garçons, deux jeunes filles) pendant la durée de leur cursus d'informatique du Collège académique de Netanya à Givat Haviva. Nous suivons leur progression et les encourageons à « s’accrocher », car ces études sont difficiles, surtout pour eux qui au départ, cumulent les handicaps linguistique, social, économique… Chaque Bourse couvre 25% des coûts de scolarité de l'élève.

Trois de nos anciens Boursiers sont à ce jour déjà passés à Netanya pour la suite du cursus, qui doit les mener à une Licence d'Informatique.


DANIELLE HADDAD (1936-2015)

Le partage, la tolérance, la transmission sont des valeurs qui ont guidée Danielle tout au long de sa vie.
 
Née le 10 janvier 1936 à Paris, Danielle Haddad était issue d’une famille juive ashkénaze d’Ukraine ayant fui les pogroms à la fin du 19ème siècle vers la Palestine pour certains, l’Amérique du Nord et la France pour d’autres.
Ses parents étaient nés en Palestine, sa mère à Petah Tikvah en 1902, son père à Jérusalem en 1898. Ce dernier suit ses parents venus s’installer à Paris au début du 20ème siècle pour développer une petite entreprise de menuiserie, qui consacrera une partie de son activité à la réinsertion professionnelle des gueules cassées de la Grande Guerre.
La période de la seconde guerre mondiale marque, pour Danielle comme pour bien d’autres, une époque douloureuse. Son père prisonnier dès 1940 passera toute la guerre au Camp de Compiègne, « protégé » de la déportation par son passeport américain.
Avec sa mère et ses deux jeunes frères, Danielle est arrêtée le 23 janvier 1944 par la police française sur dénonciation et transférée au Camp de Drancy (Ile de France), avant d’être envoyée à Vittel (Vosges) en juin 1944. Ils peuvent faire partie d’un échange de prisonniers qui les conduit, en train et bateau, à Petah Tikvah, où ils séjourneront jusqu’en 1947 dans la famille de sa mère : le temps nécessaire à son père pour relancer la petite entreprise familiale de menuiserie confisquée durant la guerre.
Ces années forgeront durablement sa personnalité : un grand appétit de vivre, un grand appétit tout court, le besoin de protéger ceux qu’elle aime, d’être à l’écoute des autres, de combattre toutes sortes d’injustices et bien sûr de contribuer au devoir de mémoire, notamment en témoignant dans les écoles.
Bac littéraire en poche, elle se rêve metteur en scène de cinéma, avant de rencontrer celui qui deviendra son mari, Gilbert, un juif séfarade tunisien venu en 1958 à Paris pour travailler. Désireuse de fonder une famille, elle s’oriente alors vers l’enseignement, en maternelle puis dans le secteur des enfants en situation de handicap.
 
Elle n'aura cessé de militer au sein de nombreuses structures associatives et politiques dont la Ligue des Droits de l'Homme, l'association Mémoire et Vigilance, et bien sûr, les Amis de Givat Haviva depuis la fondation en 2010.


 

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